mardi 1 janvier 2008

1961-1981 Le nouveau départ

Est-ce bien raisonnnable de publier un billet en ce premier janvier au soir ? Solitude ,tristesse ou bien la réalité le départ ? je ne sais à vous de juger:

1961: Je passe la première partie du Bac et mes mauvaises notes en math m'obligent à aller à l'oral de rattrapage à Montpellier à 250 km de ma petite ville où était mon lycée... Une expédition ( la première seul dont je me sortais avec les honneurs) ,je l'avais enfin ce foutu carton bleu avec les notes de l'oral écrites au crayon!!! L'an prochain la deuxième partie et hop une nouvelle vie allait commencer. Et déjà en terminales changement de vie au lycée nous disposions d'un petit dortoir et avions beaucoup plus de libertés que les autres....

1981:Et le retour vers le Sud-Ouest à l'occasion d'une promotion se précisa. J'étais tout heureux de quitter cet est de la france où j'avais passé de bonnes années mais mon sud me manquait. Et je découvris les larmes de mes deux petites qui à 6 et 9 ans perdirent leurs copines et leurs habitudes ...... Ah bon on pouvait ne pas aimer le Sud? même mes enfants? Et des ennuis de logement qui m'obligèren à camper pendant un mois!! heureusement au mois de septembre!. Je n'imposerai plus jamais aux miens un tel déménagement et je ferais seul dorénavant mes migrations professionnelles.

Une nouvelle vie allait commencer

jeudi 6 décembre 2007

Quand une porte s'ouvre et une autre se referme 1980-1960

1980-Depuis que çà trottait dans ma tête et dans mon corps gràce aux petites annonces de Libé et à mes fréquents déplacements à Paris pour la première fois j'ai rencontré un homme et ai passé une heure avec lui: ce ne fut pas la révélation mais je savais que cette recherche allait faire partie de ma vie dorénavant

1960- Et les 2 derniers frères et cousins quittaient à leur tour lecocon familial ; l'un pour Tarbes l'autre pour Clermont. L'objectif de mes parents était de donner aux 7 un solide métier et si possible un avenir meilleur que le leur, et je crois qu'ils y ont réussi: un infirmier, un enseignant,un Kyné, un Inspecteur de l'action sociale, un chef de chantier, un agriculteur, et pierrot l'handicapé qui restera avec nos parents. Belle saga familiale des années 50-60 difficile aujourd'hui.....

vendredi 23 novembre 2007

1959-1979 où l'on s'éveille et où on accepte l'inconnu

1959:

15 ans çà bouillonne à l'intérieur et il faut résoudre ses problèmes seul ou par quelques allusions avec des copains.2 faits marquants

-Je m'étais inscrit avec quelques autres à des cours de secourisme (j'ai retrouvé le diplôme il y a peu en cherchant de vieux papiers) et ces cours étaient mixtes!! Une aubaine pour nous enfermés dans un collège de garçons 9 mois par an. Ah ces cours de secourisme du mercredi soir avec des exercices de réanimation ou sauvetage que le moniteur nous faisait réaliser systématiquement avec une fille. Au cours d'un de ces exercices j'ai senti pour la première fois la poitrine d'une fille contre mon corps, J'ai du rougir et j'ai vu passer une petite lueur dans le regard du moniteur.... j'en garde encore le souvenir et je suis persuadé qu'elle s'est attardé plus qu'il n'était nécessaire. Cet épisode a enclanché chez moi une vocation de poète et je me mis à composer mais je n'ai rien gardé de cette oeuvre littéraire!!

-Et puis on regarde aussi différemment quelques-uns des copains ou plutôt un copain.... Avec seulement le plaisir d'être ensemble ,de se chercher mais aussi de s'éviter,parfois de se frôler,de se prendre furtivement la main, d'avoir de longues discussions sur tout et sur rien, de découvrir étonné qu'on a les mêmes goûts les mêmes envies......

Et j'ai la chanson de G. Bécaud qui résonne encore:

C'était mon copain c'était mon ami

pauvre vieux copain de mon humble pays

je revois son visage au regard généreux

nous avions le même âge et nous étions heureux......

1979:

Notre couple va cahin cahan.Mon épouse ne travaille pas et s'ennuie à la maison quand les enfants sont partis à l'école ...Et moi qui passe plus de 10 h au boulot ...Et un jour elle m'annonce qu'elle est enceinte! je ne veux pas du troisième mais je me laisse convaincre assez facilement et finalement le 3ème arriva et c'était un garçon après 2 filles.

Tous réconciliés ce fût une grande joie dans la famille, J'étais fier comme un bar tabac

mardi 20 novembre 2007

Et je continue

Ah diable en 1960 j'avais déjà 16 ans.Allais-je laisser tomber toute mon enfance et une partie de ma jeunesse? Ah non le défi était intéressant et je décidai de le tenter en faisant d'une pierre 2 coups pour rattraper les autres (c'est que je suis vieux moi!!)et remettre à flot cette histoire dont je gardais quelques bribes enfouies consciemment ou inconsciemment.

Et je démarrais 1940-1960 avec pour les 4 ou 6 premières années de 1940 à 1946 ce que je savais ou avais deviné car tous les acteurs ont disparus excepté ma mère qui approche les 90 ans et a refermé la porte de son passé pour ne vivre qu'à l'instant immédiat.

Avec plus ou moins de constance et de régularité quand un souvenir revenait comme 1957 avec le lancement du premier satellite et la chanson que je n'ai jamais oublié....

Et au fil des ricochets je serais arrivé au terme de mes 40 années peut-être continuerai-je quelques années de plus mais je ne pense pas dépasser la cinquantaine ou alors plus tard,plus tard......

Et tous ces morceaux de vie amusants, émouvants, tristes, gais, avec plein d'amour ou pas du tout, la vie,

c'est la vie notre vie merci

mardi 13 novembre 2007

Où tout change et où on s'affirme 1958-1978

1958:

Par un beau jour de la fin aôut le premier tracteur arriva:un petit pony diesel tout rouge qui avait une facheuse tendance à se cabrer malgré les balourds des roues avant, et il marchait 2 fois plus vite que les boeufs pour tirer son soc et faucher et il n'y avait pas besoin de mettre la jument devant la paire de boeufs pour tirer la moissonneuse-lieuse.Nous nous disputions la joie de tourner avec dans la cour de la ferme et très rapidement au grand désespoir de mon père avec mon deuxième frère et un de mes cousins agés de 13 ans nous avions maîtrisé toute les possibilités de cet engin en une dizaine de jours.

Cette année-là nous sommes entrés dans la modernité passant du pas lent des boeufs et des foucades de la jument à la régularité et au bruit lancinant du moteur:un avenir radieux s'ouvrait à nous ,en tout cas nous en étions persuadés

1978:

Bien installés dans cette ville de l'Est j'étais complètement obnubilé par mon travail et je me rappelle ce jour où un patron d'une grande entreprise de textile me raconta l'horreur qu'il avait vu dans son dépôt:2 hommes ensemble et qu'il avait licenciés sur le champ. Je le déstabilisai en lui rappelant que quelques instants auparavent il rigolait sur les couples qu'il surprenait ici ou là en train de "ne pas travailler" et qu'il se contentait de rappeler à l'ordre tant que cela restait dans des limites raisonnables!

En partant quelques instants plus tard je l'entendis qui disait à son responsable technique: "Celui-là non seulement il est communiste mais en plus il défend les pédés" Nous étions en 1978 dans une ville de 80.000 habitants dans l'Est de la France.

samedi 27 octobre 2007

1956-1976 Où l'on grandit et déménage

1956:

L'année de mes 12 ans et de la communion solennelle (collège religieux oblige).Pour cette occasion 20 personnes de la famille s'étaient déplacées,j'en étais tout surpris.souvenirs:

-une partie de baby-foot au restaurant avant le repas:j'étais aussi nul que sur un terrain

-Un cadeau:une montre magnifique avec 4 chiffres romains:leXII;leIII, leIV, leIX, et les autres marqués d'un trait et le top du top elle avait les chiffres fluorescents on pouvait lire l'heure la nuit!!

1976:

Avec famille et bagages j'arrive à Besançon où je resterai 7 ans.Je garde un très bon souvenir de cette région et spécialement des habitants du Haut-Doubs entre Maîche et Pontarlier qui me rappelaient mon Aubrac natal.Alors que mon accent passait inaperçu dans la région parisienne ici les gens se retournaient et m'interpelaient .Je l'ai bien conservé et j'en ai usé et abusé

jeudi 4 octobre 2007

1957-1977

1957:

Au firmament vient d'éclater la farandole

Dans le ciel bleu la grande ronde a commencé

Les satellites ont entrepris leur course folle

Autour du monde en choeur aussi ils vont danser

Un jour Spoutnik mit les voiles

Loin d'horizons trop fermés

Et grimpa chez les étoiles

Sur un rayon de fumée

Chanson composée ? par notre prof de musique lors du lancement du premier satellite je me rappelle le refrain et ce premier couplet je crois qu'il y en avait 2 autres ainsi que l'air que je suis incapable de réécrire mes connaissances en musique étant fort limitées....

En cet automne 1957 j'entrais en 4ème et nous avons chanté cette chanson lors de la fête de fin d'année pour la remise des prix (si si çà existait encore)

Et quelle émotion quand nous avons aperçus à la tombée de la nui ce premier satellite dans le ciel!

1977:

Aucun souvenir de cette année-là

vendredi 10 août 2007

Et de 2, la grande migration commença:1974-1954

1974:Et de 2,un peu déçu tout de même, une fille encore! mais dès le premier coup d'oeil je vis que celle-ci me ressemblerait:ouverte curieuse mais aussi têtue et capable de tout pour arriver à ses fins.... Et comme un bonheur n'arrive jamais seul quelques jours après j'appris ma réussite au concours de cat A (10ème sur 50 et 500 inscrits),pour moi l'horizon s'éclaircissait.....

1954:

Et la grande migration de la tribu allait commencer par moi évidemment puisque j'étais l'aîné,et pour commencer du travail beaucoup de travail pour réussir ce concours d'entrée en 6ème qui déterminait également le montant des bourses!.Ainsi le soir notre chère institutrice gardait 3 élèves pour les faire travailler:moi et 2 "closques":Christian et Josette car ces 2 là devaient réussir leur certificat d'études ,elle l'avait dit et y mettait son point d'honneur et à la fin de l'année scolaire j'ai eu mon concours d'entrée en 6 ème et Christian et Josette ont eu leur certificat d'études.

Et au début d'un octobre pluvieux je me retrouvai pensionnaire pour 3 mois dans un grand établissement aux pierres noires où je ne connaissais personne.....Heureusement en face sur la colline il y avait la voie ferrée et je tordais le cou pendant les cours pour voir passer les trains ,les trains qui rythmaient mon enfance lorsque je gardais les brebis et quel bonheur pendant les récrés!, car je n'étais pas bon au foot seul jeu pratiqué dans la cour avec de petits ballons en mousse!

Il me fallut 2 mois pour m'habituer et me faire de vrais copains et ne plus étouffer mes larmes le soir dans mon lit lorsque les lumières étaient éteintes.j'allais passer 7 ans ds cet établissement :toute mon adolescence et si les débuts furent rudes de bons souvenirs demeurent....

mercredi 25 juillet 2007

1973-1953 de la naissance à la Fac

1973,la fac:

-Bravement à 30 ans j'entame un cursus universitaire à l'Institut des Sciences Sociales et du Travail(dépenadant de Paris1 la Sorbonne). Ce dispositif mis en place quelques années plus tôt permettait à des salariés d' accomplir un cycle universitaire tout en travaillant et tous les soirs depuis l'Essonne où j'habiatais et je travaillais je venais à la Sorbonne pour mes 2 ou 3 heures de cours

J'en garde un bon souvenir même si je n'ai pas beaucoup profité de mon statut d'étudiant: marié avec un enfant je passais mon temps à courir alors les discussions sans fin et sorties au cinéma étaient limitées quoique...

De solides amitiés se sont nouées qui perdurent aujourd'hui

1953,naissance et la plus grosse honte de ma vie:

-Donc une de mes cousines eut la bonne idée de naître cette année-là. Ses parents habitaient une ferme un peu à l'écart et pour se rendre chez eux il fallait passer devant notre porte.Donc dès que la nouvelle se répandit touutes les femmes du village vinrent aux nouvelleschez nous.Et çà papotait ,moi je n'en perdais pas une miette mais je savais parfaitement de quoi il retournait: je me rappelais de la naissance de mon dernier frère quelques années plus tôt.Une phrase revenait régulièrement: "lo louisa a comprès sa jornada" (Louise a compris réussi sa journée)....

Le lendemain à l'école l'institiutrice me demande des nouvelles: moi tout fier j'annonce l'arrivée de ma cousine et j'ajoute:Sa mère a compris la journée.La maîtresse d'abord interdite a éclaté de rire et m'a demandé ce que je voulais dire par là.Et là mes amis toute la classe s'est mise à rire spécialement les cancres trop heureux de voir un des meilleurs élèves se faire moucher.....Je suis devnu tout rouge puis tout gris et à la récré je me suis enfermé dans les toilettes pour échapper aux moqueries de mes petits camarades.

Quand j'y pense encore j'ai mal

vendredi 1 juin 2007

1972-1952

1972:aucun souvenir marquant de cette année

1952:Après recoupement la chorale de l'école dont je fais partie interprête entr'autres pour la fin de l'année"mes jeunes années" de Ch Trenet.J'ai gardé depuis cette époque cet air sirupeux à souhait au fond de moi(certains écoutent bien Madona ,j'ai bien le droit d'écouter Trenet!!)et je le réécoute avec beaucoup de nostalgie(saudade)

lundi 23 avril 2007

1971-1951 où on grandit rapidement

1971:

1er enfant une petite fille premier sourire premier souci et émerveillement devant une pitchounette qui ébahit ses parents tous les jours

1951:

Changement important là-haut 3 cousins à peu près nos ages perdent leurs parents à quelques mois d'intervalle et nous nous retrouvons 7 garçons de 2 à 7ans ,il faut se serrer, et que dire quand un petit le soir pleure en réclamant sa maman?

Mais cette nouvelle fratrie va s'organiser rapidement : je suis le plus grand et je prends naturellement sur la tribu une certaine prééminence qui m'est souvent contestée...Mais quelles parties de rigolades dans les prés, la grange, avec les bêtes,et quelles découvertes nous faisons(serpents ramenés vivants ,nids dévastés ,pièges sommaires qui nous permettent de ramener un jour un lapin!!,parties de pêche à la main...).Nous gardons tous les 7 un souvenir ému de ctte époque surtout nos cousins devenus nos frères.

Par contre les parents sont parfois débordés et les corrections vont bon train surtout pour moi le plus grand supposé être l'instigateur de toutes les bêtises de la troupe.Ma mère a sa formule préférée :

-lo plus bel lo plus bestio ( le plus grand le plus bête)

tout pouvoir a sa contrepartie hélas

mercredi 11 avril 2007

Un nouveau départ 1970-1950

1970:

Année de mon mariage:Elle était un peu oubliée :5ème d'une famille de 10 enfants,nous nous étions apprivoisés peu à peu....Nous étions sincèrement amoureux mais elle l'était plus que moi:

-Pour elle la délivrance,le grand départ dans la vie

-Pour moi le deuxième départ et le certitude d'avoir quelqu'un de sûr sur qui je pourrais compter

Certains diront mariage de raison ou d'opportunité: peut-être mais pas seulement...

D'autres diront: beaucoup de non-dit et de calculs:peut-être mais pas uniquement

1950

Après avoir flirté pendant un an avec les petits de l'école primaire me voilà vraiment intronisé "élève officiel" avec un beau cartable en peau d'agneau une blouse noire avec liseré violet boutonnée sur le coté et un béret un peu grand .

Et j'aime bien déchiffrer sur le petit livre de lecture les bla-ble-bli-blo-blu et autres fla-fle-fli-flo-flu.Je suis souvent en avance et je deviens un préféré de la maîtresse ce que je paierais fort cher

- page 1 de 2