lundi 5 mars 2007

2 (bis ) 2005 Patience, courage, attente, ne pas rennoncer, lutter....

Une année avec beaucoup de voyages entre la France, mon pays natal, et mon île, mon pays d'adoption. Voilà un peu plus d'un an que je suis retournée en France pour suivre (accompagner) mon amour. Une année de souffrance mêlée au bonheur d'être avec lui. Une année à travailler, chercher la meilleure façon d'éloigner les effets nocifs du comportement de son ex, envers nous et envers ses enfants. Une année de « ruptures » et de réconciliations. Que c'est dur de vouloir faire un couple vers la cinquantaine. On pourrait penser qu'à cet age on est suffisamment mur pour que tout ce passe bien. Oui c'est vrai il y a la maturité, mais c'est sans compter les battons dans les roues que peut mettre une ex qui n'a pas digéré la séparation et qui prends ses propres enfants comme des messagers du venin dont elle veut arroser son ex et moi- même par la même occasion. Elle sait s'y prendre, elle joue celle qui est désorientée et se sert de moi, profite de ma générosité d'âme pour essayer de me manipuler. Elle m'invite un jour dans un restaurant pour me dire combien il est difficile pour elle de supporter sa fille (elle l'a adoptée 6 ans auparavant) et me dit-elle elle n'a jamais pu sentimentalement l'adopter. Elle ne la supporte pas, elle me dit que cet enfant est anormale. Je connais bien cet enfant je sais qu'elle n'est pas anormale du tout, c'est une enfant en souffrance. C'est ce que j'essaie de lui dire en soupesant mes mots pour ne pas la vexer. Cependant comme je ne cède pas à son souhait de ma la laisser à temps plein. Comme je m'en tient à lui dire que c'est sa fille et que c'est d'elle que la petite doit recevoir l'amour maternel, elle se vexera et parira sans payer la note du restaurant. J'en rie, et je trouve ça déplorable. Je vais passer cette année à consoler cette petite fille qui me dit ne pas avoir de maman. Que sa première maman l'a abandonnée et que la deuxième ne l'aime pas. Chaque fois j'en ai le coeur brisé et la petite le sent bien. Cette année cette enfant se rapprochera de moi et « m'adoptera » elle ressent un amour maternel qu'elle ne connaît pas. Entre mon chéri et moi il y a des tensions des hauts et des bas. La plupart de nos problèmes tournent autour de son ex et des enfants. Par chance ma fille est grande, mon ex, ne me pose aucun problème. Je peux donner tout ce que j'ai en moi et ne penser qu'a construire ce couple que nous formons. C'est parfois très difficile. Je n'ai pas d'ami en France, j'en suis partie depuis bien trop longtemps. C'est alors que je crée mon blog. J'y trouve à travers lui, des amitiés virtuelles, des soutiens. Qui m'aideront à ne pas flancher. Une année difficile, loin d'être celle que j'aurai souhaité. Une année de bataille contre l'extérieur qui nous pollue et contre moi même aussi, apprendre à tenir bon, à ne pas me laisser démonter par ce que je vis. Une année où il m'aura fallu m'accrocher à mes espoirs.

(3) C'était l'année 62. J'ai 7 ans.

Titre d'une chanson de Claude François qui fait ses débuts. Pour moi c'est l'année de mes 7ans. Ah Claude François, qu'est-ce que je l'ai aimé plus tard ! mais ça je le raconterai sans doute après.

J'ai donc 7 ans cette année, je commence à découvrir un peu plus le monde extérieur. je rentre en CE1, je me souviens encore de ma maîtresse. C'était une copine de ma marraine, la soeur de mon père. Du coup elle m'aimait bien, mais j'ose croire qu'elle m'aimait bien parce que j'étais une gentille petite fille. Mais je pense que je n'ai pas du bien travailler cette année là, puisque je vais redoubler mon CE1. mais j'en serais sûrement contente, bien que pas fière, puisque j'aurais cette maîtresse deux ans. J'ai deux copines à l'école, une qui n'a pas de papa, ses parents sont divorcés et ça me fait tout drôle de voir qu'elle n'a pas de papa, mais elle a un grand frère qui joue se rôle et il est très sévère avec elle. Il nous fait un peu peur à toutes les deux. Elle le craint beaucoup. Sa famille es modeste, comme la mienne et nous nous entendons bien. Mon autre copine est "riche" ses parents on une teinturerie et elle est toujours habillée à la mode, tirée aux quatre épingles. je pense que nous la regardons avec un peu d'envie. elle a des belles chaussures, des beaux manteaux, un beau cartable. Je ne sais pas si c'est pour ça, mais elle est plutôt caractérielle. Elle aime bien commander et elle est très fière. Elle se fâche avec nous pour un oui pour un non. Malgré ça elle nous fascine un peu. Quand elle est fâchée, on en souffre toujours et en fait on se rabaisse un peu pour qu'elle nous parle à nouveau. A cette époque je ressens souvent du rejet de sa part, ce sentiment de rejet que je sentirais tout au long de ma vie et qui est le sentiment le plus insupportable pour moi. Cette année me laissera un bon souvenir parce que pour la kermesse de l'école un de mes dessins à été choisi pour décorer un stand. Je me souviens qu'il représentait un fond marin. J'aimai déjà la mer.

vendredi 23 février 2007

(2)1961 j'ai 6 ans.

Je n'ai pas de souvenir frappant de cette année, juste quelques clichés. C'est ma première année de primaire, j'ai une gentille maîtresse qui s'appelle Madame Daniel. Elle me paraît vieille. A présent quand je revoie mentalement cette dame, je pense qu'elle devait avoir l'age que j'ai aujourd'hui c'est à dire la cinquantaine. J'étais une bonne élève, je me souviens des lettres affichées sur un mur de la classe, les voyelles, les consonnes, les syllabes. On était encore loin de l'apprentissage de la lecture par la méthode globale. Je découvrais l'univers des mots. Je pense que j'aimais ça. Sinon il y a aussi quelques autres clichés mais parce que j'ai vu des photos, celle par exemple ou je donne à manger à la cuillère à mon petit frère. Il doit avoir 9 mois environ sur cette photo et moi je suis fière de lui donner à manger. Il paraît que j'étais très maternelle. Je crois que ça n'a jamais changé, c'était dans ma nature. J'ai aussi une grande soeur dont je n'ai pas encore parlé. Elle a trois ans de plus que moi. Nous ne nous sommes jamais entendu. Quand nous étions petites nous nous disputions tout le temps. Pourtant plus tard elle m'a dit que justement lorsque nous étions très jeune, ma mère a fait une dépression nerveuse et lorsque mon père partait travailler il demandait à ma soeur de prendre soin de moi, parque maman n'était pas en état. Je n'en ai aucun souvenir.

mardi 20 février 2007

(1)-3 juillet 1955... jusqu'en 1960

Pour commencer cette aventure, et aussi parce que de mes première années je n'ai pas tellement de souvenir. Ce billet sera donc celui des années 1955 à 1960.'' Je repense au petit bébé que j'ai du être. Il parait que j'étais un bébé adorable qui ne pleurait pas souvent et qui dormait beaucoup. Ma mère m'a même dit que tellement je dormais, j'avais l'arriere du crane sans cheveux.

J'ai peu de souvenirs de mes premières années, sauf un, à la maternelle.je devais avoir trois ans. Maman m'avait accompagné jusque dans la cours. Sans doute parce que je lui avais fait part d'une crainte. Ce jour là en rentrant dans cet espace qui représentait pour moi l'insécurité, une foule d'enfants m'assaillit, ils déversèrent sur moi toute leur agressivité. Je fus terrifiée. Je ne sais pas ce qui c'est passé ensuite, je ne me souviens pas si je suis restée à l'école, ou si je suis retournée à la maison, mais l'image de cette cohorte de bambins agressifs est restée à jamais gravée en moi. J'ai du comprendre ce jour là que le monde était cruel.

Je n'ai plus d'autres souvenirs jusqu'au jour de la naissance de mon frère, j'avais cinq ans. C'était en juin 1960.Ce jour là j'avais été amenée chez un oncle qui était boulanger. L'odeur des croissants, des pains au chocolat, hum! (Un régal pour une grande gourmande comme moi.) captait mon attention et me faisait apprécier cette visite. Mais cette fois là, j'ai, je pense, j'ai du ressentir le premier sentiment d'abandon. J'ai passé la journée à pleurer sous la table. Inconsolable, j'ai pris conscience que parfois on est seul, et que rien n'apaise nos souffrances.

(1bis) 2006

Année mouvementé j'allais dire, mais en fait les 5 dernières années furent mouvementées, et celle ci sans doute moins que les précédentes.

Les deux premiers mois j'étais sur mon île, les difficultés rencontrées l'année précédente m'avaient fait prendre la décision de m'éloigner quelques mois du « climat » dans lequel je vivais. Je ne parle pas du climat européen par rapport à celui de l'Amérique centrale, mais du climat psychologique dans lequel je vivais depuis quelques années déjà.

Je continue. En février je décide de re-rentrer en France, mon chéri me manque et je sais qu'il a besoin de moi pour régler les derniers problèmes avant notre départ.

Ce retour ne me rempli pas de joie, mais je le décide tout de même, parce qu'il y a pas que lui qui a besoin de moi, mais sa fille aussi, elle me réclame et je dois l'aider à se construire, elle a déjà dans sa petite vie bien trop souffert.

Les mois qui suivent m'apporteront pas mal de satisfactions, la petite va mieux, elle progresse à l'école, elle est plus stable et plus sereine. J'en suis heureuse pour elle, et pour lui.

Dans ma petite vie française je me sens toujours aussi seule, heureusement que j'ai eu l'idée d'ouvrir mon blog il y a quelques mois déjà, et j'ai le soutient de quelques bogueurs et blogueuses qui m'aident dans mes moments de déprime. J'en rencontrerai quelques uns. Rencontres très agréables, on à l'impression de se connaître depuis toujours, et ça me donne un sacré bol d'air pur. Depuis deux ans ils sont un peu mes béquilles et je ne leur dirai jamais assez merci pour avoir été là.

Fin juin c'est les vacances, trois semaines en Espagne en famille (recomposée), cette année ça se passe bien. Depuis quelques temps déjà nous avons un projet, celui de faire de beaux voyages sur notre voilier, j'attends avec impatience ce moment.

A la fin de ce mois de juillet, ce que j'attends depuis trop longtemps arrive enfin. Début août nous partirons lui et moi pour vivre su mon île.

Après une querelle hors du commun, (son ex nous a encore fait des siennes), nous partons enfin.

Ce n'est pourtant pas ce que j'attendais, l'ambiance est lourde, lui, à du mal à se sentir bien. C'est normal, on ne quitte pas un pays comme ça. Je suis bien placée pour le savoir.

Les jours filent peu à peu et l'ambiance se détends, nous ne passerons cependant pas les fêtes de Noël ensemble, en France le devoir l'appelle...Il reviendra me rejoindre mi janvier 2007.