2005, je la déteste. Une année fausse, une année pour rien. Une année de chien.
Mon fils qui entre en seconde, ma fille à l'école maternelle. Avec toute l'amertume que toutes ces entrées nous font subir. L'école, j'y suis, j'y reste. J'en souffre, et toutes les incohérences que j'y trouve en professionnelle heurtent mon coeur maternel. Pourtant, mes enfants réussissent plutôt bien. Alors, je ne sais pourquoi j'y sens un malaise, sans doute parce que le système est vrillé à la base. Pas de vis foutu, chevilles inadéquates, papiers peints en lambeaux. Il faudrait entamer de nouvelles fondations et traiter les murs pourris. Il faudrait.....
2005, la souffrance de perdre un ami cher. Une tumeur qui grignote le cerveau, c'est terrible, c'est indécent, c'est de la douleur à ne plus savoir qu'en faire. Je pense aux vivants. J'attrape les coeurs qui saignent, que puis-je faire d'autre?
Et pourtant, et c'est là le paradoxe, on continue. De travailler, de conseiller, d'aimer, de manger, de gronder. Même si l'esprit n'y est pas. Même si les pensées sont ailleurs.
Et, j'aimerais tellement y être, ailleurs.