L’école maternelle du centre existe toujours. Elle comporte quatre classes. C’est un bâtiment bas, en longueur, surmonté d’un étage sur une extrémité. Au-dessus de la rue (des jardins fleuris) , devant une grande cour avec bacs à sable et balançoires. Un coteau accueille le quartier des écoles. Au-dessus de la maternelle, l’école des filles, à côté, face à la Mairie, l’école des garçons. Il faudra attendre 1971 pour que les écoles primaires soient mixtes

Mon premier souvenir scolaire est larmoyant, maman vient de me laisser pour la première fois de ma vie et je pleure. Je suis pourtant très content d’aller à l’école, puis d’autres enfants pleurent, ça doit me gagner aussi.

J’ai un autre souvenir de cette école de petits, c’est celui d’une institutrice. Une vraie peau d’hareng, Madame Risse, nous les mômes on dit la mère Risse. Elle applique souvent des fessées déculottées. Le tarif est variable, parler, rire, ..Je suis petit mais je trouve ça cher payé, on rase les murs parfois Tous les enseignants qui ont jalonnés ma vie scolaire me laissent une bonne impression, mais celle-là, c’est une brutasse . Le souvenir est vague, mais nous les mômes, on a un sentiment d’injustice, il n’y a pas une semaine sans que plusieurs d’entre nous défilent, au bureau, devant la classe et reçoivent des claques sur le cul de sa main leste. Voilà pour l’école maternelle, je n’ai rien d’autre en mémoire, sinon que ma sœur venait me chercher et m’emmenait.