L’école maternelle du centre existe toujours. Elle comporte quatre classes. C’est un bâtiment bas, en longueur, surmonté d’un étage sur une extrémité. Au-dessus de la rue (des jardins fleuris) , devant une grande cour avec bacs à sable et balançoires. Un coteau accueille le quartier des écoles. Au-dessus de la maternelle, l’école des filles, à côté, face à la Mairie, l’école des garçons. Il faudra attendre 1971 pour que les écoles primaires soient mixtes
Mon premier souvenir scolaire est larmoyant, maman vient de me laisser pour la première fois de ma vie et je pleure. Je suis pourtant très content d’aller à l’école, puis d’autres enfants pleurent, ça doit me gagner aussi.
J’ai un autre souvenir de cette école de petits, c’est celui d’une institutrice. Une vraie peau d’hareng, Madame Risse, nous les mômes on dit la mère Risse. Elle applique souvent des fessées déculottées. Le tarif est variable, parler, rire, ..Je suis petit mais je trouve ça cher payé, on rase les murs parfois Tous les enseignants qui ont jalonnés ma vie scolaire me laissent une bonne impression, mais celle-là, c’est une brutasse . Le souvenir est vague, mais nous les mômes, on a un sentiment d’injustice, il n’y a pas une semaine sans que plusieurs d’entre nous défilent, au bureau, devant la classe et reçoivent des claques sur le cul de sa main leste. Voilà pour l’école maternelle, je n’ai rien d’autre en mémoire, sinon que ma sœur venait me chercher et m’emmenait.
2 réactions
1 De Erin - 21/02/2007, 12:25
C'est avec avidité que j'ai lu tous vos billets à la suite...
J'aime ces non-souvenirs... Où un univers est décrit avec candeur... celle de l'enfant qui ne se souvient pas vraiment, mais à qui il reste des impressions, des odeurs, des goûts, des images un peu floues...
Et puis cette évocation de ces années, je les ai lu différemment... sans doute parce que je planche sur la IVe République en ce moment même... Alors tout à pris une autre dimension...
Merci, merci pour ces quelques mots qui me font appréhender mon devoir sous un autre angle... plus humain... Et quoi de plus normal si l'on doit disserter sur l'oeuvre économique et sociale d'une époque...
2 De Jean-Luc - 19/11/2008, 22:48
Pour les fessées déculottées, je m'en souviens encore bien, pas pour moi (ouf), mais les copains. Cela prouve bien du traumatisme de ces méthodes d'un âge que l'on aurait pu croire plus lointain. Cette classe avait encore lieu au rez de chaussée de la mairie.