L'idée de ces ricochets m'avait tout de suite emballée. Ne sachant trop où elle allait me mener, j'avais , après avoir longuement réfléchi sur la façon de m'y prendre, décidé d'écrire un texte par semaine, en commençant par l'année de ma naissance.

Les premières années ont été faciles. De beaux souvenirs, l'envie de les partager, et le plaisir de me les remmémorer. Par la suite, ça s'est corsé. Il y a des souvenirs difficiles à faire partager, parce que sans doute effrayant à faire revivre.

En ce moment je suis bloquée sur une année. J'ai voulu la faire en 2 parties, parce que deux événements dans cette année là ont eu des incidences sur le reste de ma vie. J'ai écrit la 1ère partie avec jubilation. Je tiens absolument à écrire la seconde partie. Je me suis dit que je pouvais y arriver. J'avais réussi à écrire le souvenir traumatisant de mes 16 ans, j'ai pensé qu'il en serait de même pour l'année de mes 17 ans.

Et après avoir écrit 3 lignes, je reste coincée. Je n'y arrive pas. Il y a des mots qui ne sortiront pas. Malgré tout je veux quand même poser un petit caillou blanc. le simple fait de l'évoquer, sans entrer dans les détails, est important pour la suite de mes ricochets. Alors j'écrirai cette seconde partie, même si elle parait mystérieuse à ceux qui la liront. Dire les choses, même à demi-mot, me permettra de continuer sur le chemin de mes souvenirs.

Je n'ai donc pas l'intention d'arrêter mes ricochets. Je me donne juste un peu plus de temps pour les écrire, si le besoin s'en fait sentir.

Quand à lire ceux des autres, je le fais, plus facilement maintenant qu'ils sont moins nombreux ( au début, il y avait tellement de participants que je n'arrivais pas à suivre le rythme).

Et je tombe sur des textes qui me secouent pas mal. J'ai aussi un plaisir plus particulier à lire ceux de mes blogamis (comme les nomme valclair). En fin de compte, une expérience au long court très enrichissante, et beaucoup moins anodine qu'il n'y parait. Remuer des souvenirs n'est jamais sans risque!