2006 se termine comme elle a commencé: à Valparaiso, un verre de champagne à la main, pour le feu d’artifice du Nouvel An. Elle se termine comme elle a commencé, tout au moins en apparence. Ce qui n’était que pétillement, joie et découverte le 1er janvier 2006 s’est un peu terni 364 jours plus tard. Entre les deux, une année partagée entre France et Chili, entre Bordeaux et Quilpué. Une année à travailler dur jusqu’à avoir suffisamment d’argent pour acheter un billet d’avion et rejoindre ma belle au Chili. Trois fois j'ai fait l'aller-retour à Santiago avant de me décider et quitter la France pour de bon, en septembre.

Jusque-là, ç'avait été une année à vivre déchiré, à me ruiner la santé à passer des heures avec elle sur Skype jusqu’au petit matin, avant d’aller travailler. Une année à faire l’élastique entre la France et le Chili, à 12.000 kilomètres l’un de l’autre. Usant. Une année à vivre ainsi, pour finalement se retrouver à Quilpué, "ciudad del Sol", enfin, et… que ça ne se passe tout à fait aussi bien que prévu. Ironie de la vie…

Mais j'ai beaucoup appris. J’ai appris l’espagnol, partant de zéro. Et plus j’apprenais l’espagnol, plus j’oubliais l’allemand. Je crois qu’il n’y a pas de place pour quatre idiomes dans ma petite tête… Une année pour apprendre à vivre à l’étranger, apprendre à vivre avec quelqu’un, avec sa famille, apprendre à vivre autrement. On apprend toujours quelque chose.

Ah , et puis il y a mes premiers pas dans la blogosphère. J’ai l’impression que c’est un monde de possibles qui s’ouvre à moi. Le virtuel, c’est la fenêtre ouverte à tous les possibles, à tous les matériellement irréalisables, les concrètement inconcevables. Et ça me plaît.