samedi 24 novembre 2007

Un petit caillou tous les kilomètres (ricochet façon petit poucet)

Si je n’avais reçu ce mail de Kozlika comme vous tous cette semaine, je me demande encore quand j’aurai pris le temps d’écrire un billet.

Prendre ce temps, c’est aussi me remémorer ces trois dernières années à la découverte des blogs mais surtout des personnes qui créent cette richesse culturelle, humaine, littéraire, et j’en passe. En tombant dedans (comme Obélix dans la marmite lorsqu’il était petit), je ne m’attendais certes pas à vivre de si heureux moments partagés avec nombre de blogueurs. Mais à quoi m’attendais-je donc finalement ? A rien, en fait. Je me suis laissée portée par ce monde pas si virtuel que ça et me suis laisser guider au gré des propositions et découvertes.

Alors que j’évolue en milieu relativement fermé et entourée d’amis présentant les relatives mêmes caractéristiques, j’ai eu la sensation d’ouvrir les yeux sur d’autres parcours, d’autres choix de vie, d’autres histoires familiales. Mais lorsque j’ai voulu partagé cet enthousiasme procuré par la lecture de vos nombreux blogs, je me suis heurtée à quantités de clichés que Koz a si bien décrits dans un récent billet. J’ai persisté à vouloir décrire les trésors que l’on pouvait découvrir à travers les blogs, en vain. Je dois même reconnaître que d’avoir dit que j’en tenais un moi-même m’a éloigné de certains amis (pas tant que ça finalement…), qui sans rien y connaître et sans même en lire un seul m’ont associé à leurs stéréotypes.

Durant ces trois ans, je me suis libérée à travers mon blog, j’ai ri, pleuré, applaudi en vous lisant. Vous, oui vous blogueurs, m’avez aidé plus que quiconque (enfin, à part grand zorro et mes zozos hein) à prendre de l’assurance et à réussir mon concours.

Aujourd’hui, j’ai évolué dans mon travail. J’ai accepté avec beaucoup de joies et beaucoup de craintes de nouvelles missions, mais surtout pleine d’enthousiasme. Il y a trois ans, j’aurai été incapable de croire que j’étais capable de relever ce défi alors que maintenant je me dis que c’est possible. Comme je ne fais jamais les choses à moitié, je dois vous avouer que je m’y consacre totalement (départ 8 heures le matin, retour 22 heures le soir). Comme d’habitude je n’ai pas trop réfléchis à toutes les conséquences que pouvait avoir ce changement de rythme, je me suis dit « je m’adapterai et pis voilà ». Force est de constater que je n’arrive plus à mener tout de front et que ma partie « blogueuse » en a douloureusement pâtie. Le week-end, je vole quelques instants de ci de là pour vous lire en secret. Ecrire des bêtises me manque, vous voir me manque, vous lire davantage me manque, jouer me manque, mais lorsque les week-end arrivent je me consacre totalement à ma famille. Ils sont mon oxygène et ne pourrai supporter qu’ils souffrent de mon choix professionnel.

Parfois le soir en m’endormant, je pense aux billets que j’aurai aimé écrire dans la journée « les zozos en beach boys », « grand zorro, le roi du même pas mal », « grand zozo, futur délinquant » pour vous raconter mes délires de mère de famille complètement à la ramasse avec ses bonhommes, mais ces histoires restent dans ma chtite cervelle, en attendant de trouver le temps.

A ce jour, je me sens incapable de fermer mon blog. Je ne veux pas perdre ce lien qui nous unit, je ne me suis pas lassée de cet univers si divers. Je fais le ménage des spams pour qu’il soit « tout propre, tout beau » lorsque de nouveau, je pourrai prendre le temps d’être avec vous.

Ce sera avec un « merci » que je finirai ce billet. Un grand merci à vous tous de prendre ce temps pour partager avec tous vos humeurs, vos états d’âme, vos rires, votre science, votre culture et vos rires…..

vendredi 26 janvier 2007

Plouf - 1971 : 00 - a star is born in the family

Je suis attendue comme le messie. Ma mère est l’ainée de quatre filles, mon père, le fils ainé d’une famille de quatre enfants également. Après leur mariage en septembre 1969, le premier petit enfant des deux familles est attendu fébrilement par les deux grand-mères.
Ces deux-là ne s’aiment pas beaucoup alors qu’elles ont pourtant de nombreux points communs. A cette époque la petite dernière et le petit dernier quittent la maison familiale pour voler de leurs propres ailes. Après des années à s’occuper de leur marmaille, les voilà tout d’un coup bien désœuvrées.

Mais me voilà qui pointe le bout de mon nez. Tour à tour je serai le centre de ralliement de ces deux femmes et l’objet de nombreux conflits pour déterminer qui s’occupera de moi, qui me gardera, et qui me gâtera le plus. Vous l’aurez compris, j’ai été choyée, adulée par mes grands-mères jouant dès ma naissance le rôle de secondes mères. Je me suis toujours sentie comme étant la N°5 de ces deux familles plutôt que comme l’ainée des petits-enfants.

A y regarder de plus près, les choses n’ont pas véritablement évoluées 35 ans plus tard, mais heureusement qu’elles étaient là, et c’est toujours avec plaisir que je déjeune avec chacune d’elle chaque semaine tout en les écoutant se disputer ma préférence.