Il faisait froid ce jour-là comme tous les jours qui avaient précédé. La route vers la maternité s'ouvrait entre les arbres givrés, superbes ; Noël s'annonçait bien.

Ce matin-là, vers 7h30 vit débarquer un être tout fripé, en pleine forme, que les sages femmes s'empressèrent d'appeler Noël, au grand dam des parents qui avaient déjà choisi Emmanuel pour prénom. Ils durent se rabattre sur un prénom à la consonance plus dure et toute germanique pour l'allier au Noël déjà annoncé. Un choix qui s'avérerait lourd de conséquence… si l'on croit à l'influence d'un prénom sur le caractère.

Ah ! un bien beau bébé-cadeau, paraît-il, malgré son nez aplati (la risée de mes frères et soeurs, sur le moment). Son père promenant son doigt devant lui, déclara à qui voulait l'entendre que le chérubin à peine sorti avait déjà les yeux grand ouverts sur le monde qu'il venait de découvrir, l'extérieur. Ce qui lui valut admiration de la famille toute entière, bien entendu. Et ne lui empêcha malheureusement pas de devenir myope quelques années plus tard et de devoir porter des lunettes...

Côté vin, 72 fut plutôt une mauvaise année, semble-t-il.

Côté musique par contre, je retiendrai 2 albums incontournables : Harvest de Neil Young, et surtout le superbe Pink Moon de Nick Drake. La voie était déjà tracée.