En hiver la côte d'azur est un vrai paradis. Nous allons marcher sur la plage de St Laurent du Var où nous habitons, dans un petit immeuble sur les hauteurs, avec vue sur la mer. C'est une plage de galets. Le chien court devant, Marie dans un sac kangourou, accroché à mon ventre. Elle grandit sans problème. Elle a de superbes yeux verts et une peau dorée par le soleil du sud. Elle sourit tout le temps, d'un caractère espiègle, et une curiosité jamais assouvie.

Nous faisons des balades dans l'arrière pays, nous allons voir la montée des marches du festival de Cannes. Nous ne pouvons rater la visite de St Paul de Vence où je découvre Yves Montand en train de jouer à la pétanque sur la place du village, avec casquette et chemise blanche, en presqu'enfant du pays. Monaco et son rocher, l'Italie à portée de roue. J'aime la région, jusqu'aux 1er jours de l'été. Là, c'est l'enfer qui commence. Les touristes prennent la côte d'assaut. Les embouteillages monstres, les plages surpeuplées, les prix qui grimpent. Je commence à déchanter. Et espère vivement la fin de l'été, pour retrouver la tranquilité.

Marie fête son premier anniversaire. Je suis complètement remise de mes soucis de santé. Je trouve un travail. L'été passe et en septembre, mon mari m'apprend que nous partons pour Angoulême. Je reçois la nouvelle avec beaucoup de déception. J'en ai marre d'être sans cesse dans les cartons. Et je n'ai aucune envie d'aller là-bas. Mais je n'ai pas le choix. Mon mari part d'abord, comme à chaque fois, le temps de trouver notre future résidence. Je le rejoindrai 1 mois plus tard.

J'arrive à Angoulême sous une pluie battante. La maison est en centre ville, sombre, avec un minuscule jardin entouré d'un mur. Je regrette déjà la côte d'Azur.