Deux mois qu’on se prélasse au bord de la piscine, qu’on couvre plusieurs fois par jour d’huiles et de crèmes nos deux corps…

Je connais son dos par cœur, la naissance de ses seins, la courbe de sa nuque, celle de ses fesses… Je dépasse tous les jours un peu plus les limites de la bienséance, et elle me laisse faire, invariablement.

Le soir elle va coucher avec mon cousin, et reviens dormir avec moi, me câlinant. Comme si elle devait se faire pardonner… Mais de quoi donc, Em’, de quoi donc ?

21 aout. On a tous dormi chez Flo, et nous sommes seules dans ce bureau où on a déplié un canapé lit. Ce matin, elle a 18 ans, et je brûle. Je commence à la caresser, sans l’excuse du soleil, de la crème.

Elle dort. Ou fait comme si. Je vais exploser. Ma main dévie, légèrement, tout doucement, et le bout de mes doigts effleure le bord de son sein. Je remonte, redescend, passe sur sa fesse, glisse un de mes doigts sous l’élastique de sa petite culote. Je vais exploser. Lui sauter dessus, fondre en larmes, je ne sais pas, c’est trop, trop fort…

Sa chair dorée se laisse faire sous mes doigts… Dort-elle ? Mon visage se rapproche, au dessus de son épaule, regarder dormir la belle à mes côtés… sentir ma chair contre sa chair, la chaleur de ce corps qui m’enivre autant qu’il me terrifie.

Elle ouvre un œil en coin, me regarde, et le referme. Se laisse faire, mais ne fait rien. Je continue, je m’enhardis toujours plus loin sur sa fesse, repoussant le bout de tissu qui fait mine de la couvrir. Je m’enhardis jusqu’à ce que la peur me gagne, et je m’arrête net.

Sommeil, sans doute agité, et réveil officiel, comme si de rien n’était. Oubli. _ Deux ans plus tard, j’apprendrais qu’elle avait envie de coucher avec moi. Mais qu’elle a vu dans mes yeux ce matin là que quelque chose avait changé. Que j’étais amoureuse.