Dans mon Café des Platanes, j'écris l'histoire de Samantha.
Avant d'avoir un blog, j'avais écrit la plupart des épisodes, tantôt en utilisant un "je" et tantôt "elle".

Plus le temps s'écoule et plus l'histoire de cette jeune fille de seize ans me paraît relever d'un "elle" plutôt que d'un "je".
Mais pourtant, c'est bien à moi que tout cela est arrivé.

L’enfance lui avait paru longue et parfois ennuyeuse.
Il lui tardait d’être une jeune fille. A dix ans, elle jouait à la poupée mais attendait qu’on l’appelle « mademoiselle » quand elle entrait dans un magasin. Elle se disait que la vie commençait vraiment à seize ans, et pour des raisons mystérieuses qui devaient tenir à quelque feuilleton vu à la télévision, elle s’imaginait qu’à cet âge-là, les filles se balancent dans des jardins anglais, vêtues de robes romantiques et courtisées par de jeunes amoureux transis.
Enfant, elle attendait d’avoir seize ans pour que des choses intéressantes lui arrivent enfin. (Seize ans)

Alors que j'allais avoir seize ans, il m'est arrivé une chose vraiment intéressante : j'ai appris le nom de mon père.
J'ai appris aussi qu'il vivait dans le même village que moi, qu'il était marié et avait une fille, la fille de mon père.

Cette année-là, je n'en ai pas su beaucoup plus.
Mais ma vie en a été changée de façon radicale.