Comme Louis XVI le jour de la prise de la Bastille marquerais-je d’un « rien » mon année 1996 ?

Franchement je ne trouve rien à dire. C’est ennuyeux de ne pas avoir le journal, prothèse de la mémoire, qui permettrait de faire ressurgir un petit événement, une simple anecdote dont on pourrait tirer une certaine signification. Je regarde mes photos de l’année. Rien non plus. Les visages, les mêmes visages, un tout petit peu plus jeunes, les enfants plus enfantins, les vacances ici et là dans le cadre familial, un voyage à l’étranger comme (presque) chaque année. Cette année là c’était la Toscane. Pendant les vacances de Pâques nous avions loué un gîte dans les collines à une demi heure de route de Florence, c’est un bon souvenir, la campagne, la nature et puis quelques journées plus intensives dans les villes et les musées, c’était un bon équilibre qui a convenu aux enfants comme à nous.

Je cherche, je cherche, non, rien à remémorer …

Rien ? Non pas rien naturellement, mais la vie qui s’écoule, simplement, en suivant son fil sans à-coup, installée dans ses régularités et ses routines, avec ses moments plutôt joyeux et ses moments tristes, avec ses moments toniques et ses moments éteints…

Un long fleuve tranquille, vous disais-je !