1999, c'est l'année où j'ai décidé d'arrêter la fac.
Ca ne se passait pas trop mal, j'étais interessée, je commençais à connaître davantage de personnes après deux années un peu difficiles. Je savais juste que je n'avais pas besoin d'un diplôme supérieur à un bac+3 pour exercer mon métier. Alors, j'étais assez sereine en fait en rendant mes devoirs, en passant mes exams. La seule chose qui me motivait pour les avoir était le fait que je ne redoublerais pas si j'échouais. Cette décision suscitait une forme d'admiration dans mon entourage plus ou moins proche et chez les autres étudiants. Il faut dire que beaucoup continuaient la fac un peu de façon automatique : je réussis l'exam-je continue, j'échoue-je me demande ce que je veux vraiment faire dans la vie... Une autre chose qui aurait pu me motiver à rester c'est de pouvoir étudier à l'étranger. Mais financièrement ça allait être compliqué. Alors c'était soit travailler, soit trouver une autre façon de partir vivre ailleurs.
1999, c'est l'année où j'ai vécu une bel épisode amoureux.
Episode car entre dans l'entre-deux de cette année mi-universitaire mi-laborieuse. Episode car saccadé entre notre deux villes, nos deux quotidiens, nos deux familles.
Je l'avais connu à une soirée, chez une copine. Il en avait déjà une de copine mais il m'a dit que c'était plutôt finissant. Et je l'ai cru. Nous avons vécu de beaux moments, des plus durs aussi. C'est lui qui a rompu. Mais des années plus tard, je me suis dit que ça avait été une bonne chose. Il m'avait en quelque sorte protégée contre mon trop plein d'amour qui cherchait à combler trop de choses, pour lui et pour moi.
1999, c'est une année où je m'investissais beaucoup associativement.
J'ai fait de belles rencontres qui m'ont beaucoup marqué humainement parlant. Vécu des situations compliquées. J'en ai appris beaucoup en tout cas.
1999, c'est une année importante quand j'y pense. Mais pourtant c'était pas tout à fait moi, je crois.