J'ai eu du mal à l'écrire en haut de mon Curriculum Vitae.
C'est pourtant une page importante de ma vie qui s'est écrite, un de ces derniers jours de juin.
Après 2 années d'études prenantes en temps, énergie, remises en cause, prises de becs, découvertes, bouleversements internes et externes, j'étais officiellement diplômée.
Contente, motivée, un peu pensive face à l'angoisse de ce qui allait suivre mais au moins, on se regardait tous en disant qu'on y était arrivés, enfin! L'impression d'une vague imposture, de ne plus savoir rien, ni ce qu'on avait acquis, ni ce qu'on savait d'avant. Un flou dû probablement au fait que c'est un des métiers qu'on apprend aussi au fil des expériences. Mon manque de confiance en moi était cependant apparu de façon criante, bien que masqué derrière une apparente maîtrise de catastrophe en tout genre. Je me sentirais donc portée avec bonheur par les encouragements et désirs de deux formateurs et des professionnels rencontrés ici ou là au fil des stages qui eux ne doutaient pas.
Au milieu de cette année, j'ai vraiment pris un nouveau départ.
J'avais ces deux dernières années appris à me re-connaître. J'avais l'impression de renaître en partant désormais de ce nouveau savoir sur moi-même.
Cette même année, je me suis installée dans un petit appartement charmant, seule après deux ans en colocation. Besoin de me retrouver après toutes ces émotions.
Enfin, j'ai re-connu les galères de la recherche d'emploi, des démarches administratives et autres. Rigueur budgétaire au programme, mon nouveau chez moi était à ce prix. Début d'une période de précarité à ne pas savoir quand j'allais bosser, rentrer, voir untel, aller à la CAF. Sur mon agenda de l'époque, à côté des horaires diverses et variées de travail en remplacement (week end, nuit, soirées, journées...), on pouvait lire "dormir".

Année mouvante, instable. J'avais tout à prouver, tout à construire et finalement tout à prendre.