Je commence l’année 2004 à Rome, presque en tee-shirt car il fait un temps magnifique. Je suis en vacances avec mon petit ami de l’époque. Jolies vacances (j’adooore l’Italie), mais quelques différends qui resteront gravés. Je suis étudiante à Tours, en journalisme, depuis presque deux ans. Je m’habitue bien à cette ville. Mais la fin de l’année scolaire est bizarre. Le temps est venu de se spécialiser : je choisis la radio. Les cours professionnels deviennent plus intéressants. Des amitiés se disloquent pour de stupides raisons. C’est dur à vivre : je ne sais pas de quel côté pencher jusqu’à comprendre que je n’ai pas un camp à choisir. Heureusement, on s’explique et tout rentre dans l’ordre avant l’été. C’est également une époque où je dois enfin prendre un peu confiance en moi. J’accepte de m’investir au sein du bureau d’une radio associative étudiante. Ce n’était pas la première fois mais lorsque la présidente (et responsable d’antenne et de plein de trucs dans cette petite structure) part en Angleterre pour devenir assistante de français (une opportunité qu’elle ne pouvait pas laisser passer), je prends la suite. Pourtant je n’étais pas sûre d’être à la hauteur. Mais j’ose ! Je passe l’été en stage au Havre. « Tu te complais dans les villes pourries » m’assure une camarade de promo (j’avais passé l’été précédent en stage à La Roche-sur-Yon en Vendée). De prime abord, Le Havre n’est pas une belle ville pourtant on peut vite s’y attacher. Surtout c’est grâce à ce stage que j’ai trouvé mon actuel emploi ! Et c’est également sur cette côte normande que je m’interroge. Je m’interroge sur mon couple : jusqu’où est-il prêt à aller… et pour moi, est-il le bon… Des questions qui finalement me pousse vers l’irréparable : l’infidélité. Je fais « ma crise de la vingtaine » et décide que j’ai des choses à vivre avant de m’engager. Je brise le cœur de mon petit ami. Cette rupture et sa souffrance vont me hanter pendant presque un an. C’est également une déchirure pour moi, un tournant. En le quittant (ça faisait trois ans et demi), je détruis un repère important dans ma vie. C’est peut-être ma première décision d’adulte (même si j’ai fait « ma crise de la vingtaine »). Je souffre, je suis un peu perdue. Alors je me lance à corps perdu dans la radio : je retourne à Tours où je m’investis dans mes études et dans « ma » radio étudiante. J’apprends à prendre des responsabilités et à devoir prendre moi-même des décisions. C’est parti pour des mois de folie.