15 février 1952
Il ne pleuvait pas
Triste jour
Ma grand-mère, mère de la mienne, part à tout jamais.

Septembre 1953
Je rentre à l’école. Mais comme je suis de janvier et que je n’aurai 6 ans qu’au début de l’année prochaine, l’école de la république ne peut pas m’accueillir.
A force de discutions ma mère, qui est particulièrement obstinée quand elle à décidé quelque chose, obtient que j’y sois pris le jour de mes 6 ans à la condition que je sache lire.
Alors, sans hésitation, je me retrouve dans une école religieuse, l’institution Saint Thérèse.

Février 1954
Je me retrouve donc dans un lieu mythique de la ville : l’école Martini.
J’y découvrirai un enseignant sadique qui aime bien donner des coups de règle sur les bouts des doigts réunis. Ses victimes sont choisies dans les classes des petits et exécutées dans la classe du sieur enseignant, devant ses élèves hilares.
Heureusement que depuis, les châtiments corporels sont interdits.
Nous avons abandonné notre campagne pour retourner à Brégaillon. Je me rends à l’école à pied.
Pour ce faire, je dois traverser un énorme rond point avec une forêt vierge au milieu, puis de longues rues entourées de palissades qui cachent les maisons tombées sous les bombes américaines.
L’entrée de l’école se trouve juste sur le côté de l’église. Un grand portail ouvre sur la cour de récréation. C’est la partie basse de l’école qui regroupe le primaire. La partie haute, qui possède sa propre entrée, héberge les secondaires et les classes du bac.

Une dizaine d’années plus tard, je me retrouverai dans ces lieux abandonnés des enfants, mais abritant l’école des Beaux Arts ainsi que les classes de CAP et les ateliers des sections techniques du lycée tout proche.