C'est bizarre, ce que tu nous fais faire là, Kozlika.
Secouant.
Tu disais qu'il était souvent plus simple de remonter le temps.
Maintenant que j'y suis, j'en doute.
Sans recul, j'écris comme on échappe à la noyade.
Les blessures sont trop fraiches, les moments toujours vivants.
Et la mémoire, déjà, me trahit.
2004 ? Mais il ne s'est rien passé en 2004. Si ?
Bien sûr que si.
2004 fut une transition.
La fin d'une période de libération, le début de mon histoire actuelle.
C''est
l'année de ma plus belle histoire de sexe avec un homme que je croyais
aimer, une histoire qui m'a déconstruite et laissée nue de moi.
C'est aussi l'année où un ami rare m'a présenté la femme dont je tomberai amoureuse.
Mais chuuut, pour l'instant, elle et moi on fait semblant. On a peur, alors on est amies. Et on rit. Tout le temps.
C'est
l'année des pingouins, je me dandine maladroitement, poussée par
l'instinct vers elle, à des centaines de kilomètres de moi.
Je
revois encore la copine devant le cinéma, après deux heures de manchots
empereurs, nous dire "bon, on va rester là longtemps, à faire les
pingouines sur le trottoir ?"
Qu'est-ce que ça fait du bien !
2004:31 - année pingouin
mardi 13 février 2007. Lien permanent de 2006 à 19xx
une réaction
1 De andrem - 13/02/2007, 10:54
Remonter le temps, pour annoncer le comment du pourquoi avant le pourquoi du comment. Je n'ai jamais su faire cette acrobatie, je suis chronologique-sinon-rien. Il me faut une Fondation avant toute autre chose.
Belle annonce, silencieuse et transparente, tranquillement joyeuse, pas si calembourde qu'on croit. Tu remontes ton temps, si le tussoi te sied, tu nous conduis parmi tes fondations, descendant les étages et les strates; mais le temps qui descend pour te faire remonter t'appartient davantage que celui qui t'a faite et que tu dévoiles à mots précieux.