L'année commence avec une grande nouvelle : j'ai trouvé assez d'estime en moi pour avoir l'envie de me reproduire.

Première fois de ma vie que je m'imagine mère, que je me sent assez forte et que je ne vois plus cela comme une épreuve. Avant, je détestais les nourrissons, la pensée d'être mère me dégoutait et m'effrayait : j'avais une peur indéfinissable de gacher la vie de ma progéniture.

Décembre 2005, nous avons donc décidé, l'un et l'autre de lancer le projet bébé: nous voulions un enfant. Et à notre retour du Mexique, tout début janvier, ce projet commençait.
J'ai des papillons dans le ventre à l'idée d'être enceinte, à imaginer G. ému devant mon ventre, à nous imaginer tous les trois, petite famille heureuse et comblée.

En 2006, je comprends cruellement qu'avoir le choix et les moyens de ne pas tomber enceinte c'est bien pratique et ça facilitela vie, mais ça ne marche pas dans l'autre sens de la même manière pour tout le monde.

Je connais l'attente de fin de cycle, le test de grossesse négatif au 29ème jour, la déception d'en voir commencer un autre, les heures passées sur les forums de conception pour me rassurer et l'énervement de voir autant de niaseries colportées, parfois le calme et la sérénité, les courbes de températures, les tests d'ovulations, un cycle de 38 jours sans grossesse, l'acceptation d'ovulation anarchique et de mon dysfonctionnement, et j'en passe...

Une grosse partie de cette année se résume à ça : espérer être enceinte puis espérer ovuler et enfin espérer être médicalement suivi pour enfin faire ce que tellement de femmes font, parfois sans le vouloir, tomber enceinte.